"Metamorphoses contemporaines : enjeux psychiques de la création"
Rencontre entre la psychanalyse et l'art
contemporain, ce livre collectif est un compte rendu du séminaire Pandora sur les processus de la création. La question majeure est, à l'écoute des oeuvres que peut en tirer la psychanalyse pour sa
clinique et sa théorie ?
Le travail sur le corps interroge car il est très présent dans les pratiques contemporaines. Voir dans le corps n'est pas que l'affaire de la science, les artistes s'en empare à l'image de Jessica Vaturi ( ci dessous) qui se sert d'images médicales pour faire oeuvre.
Les artistes ouvrent le corps alors que les scientifiques le regardent sans l'ouvrir, leurs pratiques interrogent les limites, les artistes se sont saisis d'un nouveau discours sur le corps contemporain et produisent ainsi eux aussi un discours qui leur est propre.
Et lorsque ces pratiques sont interrogées cela donne un formidable livre qui donne énormément à penser.
Simone Korff Sausse, dans un article brillant, déclare "l 'art contemporain renoue avec les origines de l'art en se ressaisissant de son origine corporelle. D'autre part, les théories psychanalytiques contemporaines, faisant une large place au non verbal et au présymbolique, montrent que la pensée s'enracine dans la sensorialité et l'expérience émotionnelle." faisant référence à Bion et Roussillon par exemple. L'auteur s'appuie pour illustrer son propos sur entre autres le travail de Kader Attia (ci-dessous).
Dans un autre article, Regine Waintrater s'intéresse à l'oeuvre de Michal Rovner .
"Corps, temps et espace sont les matériaux dont va user Rovner, pour soutenir son propos : retracer le chemin qui mène le sujet, qui, nous le rappelle Freud, est à la fois "à lui même sa propre fin", et "assujetti à la chaine des générations, dont il est tout ensemble, l'héritier et le serviteur" ". Donc pour Waintrater la spécificité du travail de Rovner c'est l'aspect groupal, la vidéo ci-dessus illustre cela.
D'autres articles tout aussi passionnants constituent cet ouvrage, je retiendrais rapidement celui sur Ron Mueck de Laurie Laufer où elle interroge l'hyperréalisme de l'artiste " Ce familier, si proche de nous, devient étranger, et seule la perspective, l'angle du regard posé sur la sculpture donne à voir." ; Elle qualifie Ron Mueck de sculpteur de l'inquiétante étrangeté.
Bref vous l'aurez compris, j'ai été totalement emballé par la lecture de cet ouvrage qui interroge les situations extremes de la subjectivité à travers le travail d'artistes contemporains, cela permet de redonner toute sa place dans le champ de la psychanalyse aux éprouvés corporels et à l'activité sensorielle. En filigrane, on voit défiler une réflexion très riche sur la clinique des situations de "l'extrême" anorexie, toxicomanie, violence etc..
Le travail sur le corps interroge car il est très présent dans les pratiques contemporaines. Voir dans le corps n'est pas que l'affaire de la science, les artistes s'en empare à l'image de Jessica Vaturi ( ci dessous) qui se sert d'images médicales pour faire oeuvre.
Les artistes ouvrent le corps alors que les scientifiques le regardent sans l'ouvrir, leurs pratiques interrogent les limites, les artistes se sont saisis d'un nouveau discours sur le corps contemporain et produisent ainsi eux aussi un discours qui leur est propre.
Et lorsque ces pratiques sont interrogées cela donne un formidable livre qui donne énormément à penser.
Simone Korff Sausse, dans un article brillant, déclare "l 'art contemporain renoue avec les origines de l'art en se ressaisissant de son origine corporelle. D'autre part, les théories psychanalytiques contemporaines, faisant une large place au non verbal et au présymbolique, montrent que la pensée s'enracine dans la sensorialité et l'expérience émotionnelle." faisant référence à Bion et Roussillon par exemple. L'auteur s'appuie pour illustrer son propos sur entre autres le travail de Kader Attia (ci-dessous).
Dans un autre article, Regine Waintrater s'intéresse à l'oeuvre de Michal Rovner .
"Corps, temps et espace sont les matériaux dont va user Rovner, pour soutenir son propos : retracer le chemin qui mène le sujet, qui, nous le rappelle Freud, est à la fois "à lui même sa propre fin", et "assujetti à la chaine des générations, dont il est tout ensemble, l'héritier et le serviteur" ". Donc pour Waintrater la spécificité du travail de Rovner c'est l'aspect groupal, la vidéo ci-dessus illustre cela.
D'autres articles tout aussi passionnants constituent cet ouvrage, je retiendrais rapidement celui sur Ron Mueck de Laurie Laufer où elle interroge l'hyperréalisme de l'artiste " Ce familier, si proche de nous, devient étranger, et seule la perspective, l'angle du regard posé sur la sculpture donne à voir." ; Elle qualifie Ron Mueck de sculpteur de l'inquiétante étrangeté.
Bref vous l'aurez compris, j'ai été totalement emballé par la lecture de cet ouvrage qui interroge les situations extremes de la subjectivité à travers le travail d'artistes contemporains, cela permet de redonner toute sa place dans le champ de la psychanalyse aux éprouvés corporels et à l'activité sensorielle. En filigrane, on voit défiler une réflexion très riche sur la clinique des situations de "l'extrême" anorexie, toxicomanie, violence etc..
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article