Disparition de Nathalie Zaltzman
16 Février 2009 , Rédigé par laurent rompteaux Publié dans #infos
Voici le communiqué du IV groupe
La disparition soudaine de Nathalie Zaltzman nous plonge dans la plus grande émotion. Membre du Quatrième Groupe depuis sa fondation, elle n’aura cessé pendant quarante années de nous provoquer
au plus vif des questions qui se posent à la psychanalyse. Sa confiance dans les valeurs de nos principes fondateurs participait de son engagement passionné à situer le débat analytique, au-delà
de l’institution, dans l’exigence de faire survivre la découverte freudienne de l’inconscient. Toujours en recherche, elle savait que la psychanalyse ne pourrait persister qu’en explorant ce qui
dans le monde actuel fait question. Critique de l’effacement de la sexualité dans la psychanalyse contemporaine, elle s’efforçait d’approcher, dans la continuité de ses travaux sur une
métapsychologie des pulsions de mort et du travail de culture, la question du mal au carrefour de l’individuel et du collectif. Clinicienne de talent, théoricienne infatigable, sa
disponibilité à la «cause analytique» se traduisait par sa présence, infatigable aussi, dans la communauté analytique internationale comme les réactions que nous recevons aujourd’hui en
témoignent. Mais elle était à cet égard des plus modestes, s’interrogeant toujours sur «l’insuffisance» de ce qu’elle disait. Une analyste authentique avec ses exigences et ses incertitudes, sa
passion communicative qui nous manquera comme nous manqueront son acuité et son charisme.
Le bureau
Voici son dernier ouvrage, livre court, dense et exigeant nous en reparlerons, elle avait également écrit " De la guérison psychanalytique" en 1999.