Conférences SPP à Lyon
- Colette COMBE
Discutant Yves Jeannenot
Le corps de l’enfant malade et ses retentissements
dans la psyché adulte.
Jeudi 14 janvier 2010.
Lorsque quelqu’un a été malade dans son enfance, il en a
enfoui les traces psychiques et seules demeurent les traces
corporelles, qui n’ont pas de mots. Toute la stratégie de la
psyché mise en place après, est faite pour éviter de venir à
penser à ces temps où le corps a fait souffrir, et lui-même et
ses parents. Le corps a été en somme mis au secret.
Cette zone secrète peut se réveiller en entrant en résonance
avec la détection d’autres secrets, comme les secrets de
famille, eux aussi, souvent secrets sur la mémoire des corps.
Des traces de douleurs, de sensations corporelles énigmatiques
se manifestent en séance. Au travers des énigmes
familiales, en définitive, le patient parle de son corps.
C’est dans un long chemin de patience, en partageant avec
le patient la quête des secrets de famille, que se fera l’accès
au secret de son corps déshabité.
Cette compréhension ouvre un axe de réflexion sur les
impacts vitaux du regard, de l’écoute et de la parole des soignants
auprès de l’enfant hospitalisé et de ses parents.
Colette Combe est PsychanalysteMembre titulaire de la SPP (Lyon)
- Albert LOUPPE
Discutant Elsa Schmid-Kitsikis
Fantasme et image du corps.
Jeudi 18 mars 2010.
L’organisation fantasmatique s’inscrit dans les traces de
la construction de l’image du corps. Dans la cure, ce
double registre de l’image du corps et de l’organisation
fantasmatique, dans leur actualisation dans le transfert,
permet d’appréhender les vicissitudes du lien précoce à
l’objet et les modalités des premières identifications.
J’illustrerai ce point de vue en mettant en perspective
un fragment d’analyse d’adulte avec une psychothérapie
d’enfant.
Albert Louppe est Psychanalyste titulaire formateur de la SPP (Paris)
- Myriam BOUBLI
Discutant Joëlle Rochette
Corps, psyché, langage
Jeudi 29 avril 2010.
Les échoïsations maternelles, ses imitations de la sensori-motricité
de son bébé, reflètent à ce dernier ses propres états d’âme
ainsi que l’investissement pulsionnel de celui qui les reçoit, les
répète, les reflète. En même temps que la mère introduit l’écart
entre elle et l’enfant, entre une émotion ressentie et le
reflet transformé qu’elle en fait, elle apprend aussi à l’enfant
le jeu du soi avec soi. Nous réfléchirons à la fois sur l’importance
du travail d’échoïsation (dans la normalité du développement
comme dans la pathologie) et sur ce qui favorise ou
entrave le passage essentiel du soma au corps pulsionnellement
investi.
Myriam Boubli est Maître de conférence en Psychopathologie et
Psychopathologie clinique à l'Université d'Aix-Marseille I.
Psychanalyste membre titulaire de la SPP (Aix-en-Provence) et
vice-présidente du Groupe Méditerranéen
Salle MOLIÈRE
18-20 quai de Bondy 69005 LYON
à 20h30 précises