CONFÉRENCES THÉMATIQUES DU CIPA 2010/2011
un cycle de trois conférences sous la direction d’Emmanuel Diet
les samedis 2 octobre 2010, 22 janvier 2011 et 21 mai 2011, de 14h à 17h
Dès l’origine, S. Freud a inscrit la recherche clinique dans la contextualité sociale-historique de la culture, de ses valeurs, de ses
modèles, de ses pratiques et il a compris aussi les difficultés de la subjectivation que l’organisateur ?dipien permet de symboliser. Dans cette perspective, et dans la suite des conférences de
2010, le CIPA propose, sous la direction d’Emmanuel DIET, une série de conférences à destination des psychanalystes, psychiatres et psychologues cliniciens, et plus largement de tous les
professionnels de la relation concernés par le devenir des logiques de l’inconscient et de la subjectivité dans le social-historique. Les sessions de ce séminaire théorico-clinique comprendront,
lors de chaque rencontre deux exposés-conférences, une discussion par un tiers et des échanges avec les participants, avec le souci constant de mettre en lien préoccupations cliniques et
hypothèses théoriques dans la référence fondatrice au paradigme psychanalytique, au rythme de trois samedis après-midis par année universitaire.
Emmanuel Diet, Psychanalyste, membre du CIPA
Analyste de groupe et d’institution (Transition), Chercheur associé du CRPPC de l’Université Lyon 2.
Samedi 2 octobre 2010, de 14h à 17h :
De la clinique freudienne aux syndromes ethniques de l’hypermodernité libérale
L’inconscient dans la culture : de la pratique freudienne aux interrogations
contemporaines.
par Emmanuel
Diet
A partir d’un rappel des interrogations freudiennes sur le déterminisme culturel dans le développement de la psyché,
et de leur constance dans le développement de la discipline psychanalytique, on montrera comment la théorisation par G. Devereux de la notion de syndrome ethnique éclaire avec pertinence la
clinique contemporaine et les caractéristiques des « nouvelles pathologies » qui s’y développent et permet de poser la question des dispositifs psychanalytiques et des modalités techniques de
leur approche thérapeutique.
Les pathologies du vide et de l’agir.
par Jean-Pierre
Pinel, Psychothérapeute. Analyste de groupe et d’institution (Transition). Maître de Conférences HDR Université Paris XIII.
S’appuyant notamment sur son expérience clinique d’analyste de groupe prenant en charge des adolescents traumatisés à
tendances psychopathiques ,et d’intervenant superviseur sur des groupes professionnels confrontés à la réalité des violences physiques et psychiques subies et agies par les jeunes pris en charge,
J.P.Pinel développera sa théorisation des pathologies du vide et de l’agir, symptômes des mutations à l’?uvre dans le social-historique.
Discutant : Louis Moreau de
Bellaing, Membre du CIPA ; Ancien Professeur des Universités.
Lieu de la conférence :
MEDITEL
28, Bd Pasteur
75015 Paris
Salle C
Samedi 22 janvier 2011, de 14h à 17h :
L’empire de l’emprise et le règne de la perversion
Les théories psychanalytiques de la perversion : complexité et ambiguïtés.
par Jean-Pierre
Vidal, président de la SFPPG, Secrétaire du GAIRPS (Perpignan), ancien Maître de Conférences à l’IUFM et à l’Université de
Perpignan.
Chez S. Freud, comme chez ses successeurs, le concept de perversion, demeure en suspens entre assignation clairement
pathologique et identification d’une simple déviation libidinale. La perversion et le pervers semblent aujourd’hui s’imposer néanmoins comme des notions cliniques nécessaires à penser dans la
contextualité néolibérale. C’est à expliciter les enjeux cliniques, épistémologiques et éthiques de ce phénomène polymorphe que s’attachera l’exposé, notamment en éclairant les effets de
résonance et de redoublement entre les différents registres et configurations de l’inconscient.
Registres et logiques de la perversion : du pouvoir social aux stratégies
psychiques.
par Emmanuel
Diet
Que l’on envisage la perversion dans sa double valence sexuelle et narcissique, comme une structure du fonctionnement
psychique individuel ou groupal, un processus, une logique , un émergent groupal ou contextuel, la difficulté de son identification, renvoie l’analyste à ses effets dans le contre-transfert à
partir de la parole de son ou ses patients, et pose la question des modalités d’intervention (contenance, soutien et/ou interprétation) auprès des victimes-complices-acteurs de la perversion dans
ses différents registres et contextes d’expression.
Discutante : Christine Gioja
Brunerie, Psychanalyste, membre du CIPA, Thérapeute de couple.
Lieu de la conférence :
FIAP Jean Monnet
30 rue Cabanis
75014 Paris
Salle Stockholm
Samedi 21 mai 2011, de 14h à 17h
Subjectivation, culture et déculturation
Le crépuscule de la raison et la crise de la transmission, illusions de l’hypermodernité : l’opératoire comme
idéal, l’imaginaire comme recours, l’émotion comme valeur.
par Emmanuel
Diet
Comme l’avait perçu H. Arendt, l’hypermodernité libérale, succédant aux totalitarismes, sape les conditions même de
la transmission entre les générations. La déculturation systématiquement mise en ?uvre attaque les conteneurs et organisateurs symboliques, conditions pour que le Je puisse advenir. Le règne de
la technique, de l’imaginaire médiatique et de la sollicitation émotionnelle tendent à disqualifier les processus identificatoires et les renoncements nécessaires à la subjectivation, notamment
par l’incitation sociétale à la jouissance immédiate et à la désublimation régressive dans l’éviction de la figure du Père symbolique.
L’hypermodernité entre déni du « féminin » et émergence d’une conscience
de la « précarité » de la vie.
de la « précarité » de la vie.
par Georges
Gaillard, Psychanalyste, Analyste de groupe et d’institution (Transition), Maître de Conférences Université Lyon 2.
Dans la culture, les institutions, les groupes professionnels et familiaux, les temps sont à la déliaison mortifère,
à la dé-différenciation. Lorsque la destructivité se déploie, elle attaque le féminin, ce consentement à l’incomplétude, creuset d’une possible altérité.
En ce moment de l’histoire, où la prédation phallique fait rage, il importe de se rendre attentif aux prémices d’une
conscience de la « fragilité », à une perception de la vie comme finie et « précaire » ; perception qui réintroduit le sujet dans son humanité.
Discutante : Marie-Laure
Dimon, Psychanalyste, Présidente du CIPA, Thérapeute de couple.
Lieu de la conférence :
FIAP Jean Monnet
30 rue Cabanis
75014 Paris
Salle Stockholm
TARIFS ET MODALITES D’INSCRIPTION :
20 euros par conférence
50 euros pour les trois conférences
10 euros par conférence pour les étudiants et les retraités
100 euros pour la Formation professionnelle (le cycle de trois conférences)
entrée libre pour les adhérents
Inscriptions auprès de :
Christine Gioja Brunerie, trésorière
23 rue Ernest Renan 75015 Paris
Tél. : 0147348238
Email : contact@cipa-association.org
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