"Dynamiques et souffrances institutionnelles" 15et16/10 Paris
Dynamiques et souffrances institutionnelles
- Congrès annuel les samedi 15 octobre et dimanche 16 octobre 2011
- ASIEM, 6 rue Albert de Lapparent, 75007 Paris
Toute action plurielle s’inscrit, à un moment de son parcours, dans une institution, ensemble instituant ( au double sens du terme, construction et appartenance ) pour les personnes qui la composent et institué par la société dans laquelle elle s’inscrit. Dans cet ensemble organisé en vue de l’accomplissement de tâches déterminées, de multiples processus psychiques, conscients et inconscients sont à l’œuvre, sources de dynamiques et de souffrances, processus que nous pouvons qualifier par le terme générique d’institutionnel. Son approche psychanalytique différencie et articule les niveaux où se déploient ces processus : niveau intrapsychique ou subjectal,niveau interpsychique ou intersubjectal et le niveau propre à l’appareil psychique du groupement en quoi consiste l’institutionnel.De plus, chaque sujet et agent de l’institution contient en soi une groupalité interne composite, résultante de l’association des divers groupements de son histoire : famille, espaces de formation, institutions antécédentes etc. Les nombreux travaux antérieurs et actuels ont montré la pertinence de l’approche psychanalytique pour comprendre et transformer les dynamiques et les souffrances institutionnelles et en construire la théorie. Ces travaux s’effectuent selon plusieurs dimensions, notamment dans le champ medico-psycho-social sur lequel nous focaliserons notre attention lors de ce congrès.
Le travail institutionnel, action et réflexion, prend en considération le déplacement et la diffraction, dans l’appareil psychique de l’institution et celui de chacun de ses membres, de la souffrance du patient et de sa famille, actuelle et générationnelle, afin de mieux la traiter. Cette approche du soin,selon une tradition en mouvement, est menacée aujourd’hui par de nombreux facteurs : nouvelle gouvernance, concurrence des références clinico-théoriques, impératifs économiques, multiplication et aggravation des formes de la souffrance individuelle et collective, etc. Un nouvel élan est nécessaire pour assurer l’existence, la transmission et le développement du travail institutionnel. Celui-ci se heurte naturellement à des difficultés récurrentes, à des crises inévitables que le groupe de travail a vocation à résoudre en son sein par l’interanalyse, laquelle s’effectue à l’abri d’un cadre et de règles précises afin qu’elle soit génératrice de progrès.
Cependant, lorsque le mal être dépasse un certain seuil, l’institution a la possibilité d’entrer dans une démarche qui va aboutir à une intervention extérieure, de type analyse institutionnelle, de durée variable. Les changements effectifs qui en résultent peuvent être jugés décevants eu égard aux attentes, ils sont cependant appréciables pour la dynamique de l’ensemble.Quelles sont les conditions optimales de co-construction d’une telle pratique, entre les représentants de l’institution et l’analyste ou son association ? Quelles sont les règles d’écoute et les modalités d’action psychique dans la séance groupale ? Focalisation de l’associativité, psychodramatisation, interprétation des mouvements groupaux, (re)construction historisante et métaphorisante de l’expérience de l’institution, etc, autant de méthodes à interroger. Le souci commun est de ne pas empiéter sur l’espace intime, qualifié par la valeur du secret, de chaque sujet, pour développer un espace commun privé, qualifié par la valeur de la discrétion et du discernement quant à la liberté associative et cela sous l’égide de règles du jeu connues et transparentes, celles qui ont fait l’objet de la convention d’intervention.
Au cours de ce congrès nous explorerons ce travail institutionnel, en conférences plénières et en ateliers, en compagnie de praticiens engagés dans une réflexion continue. D’autres thèmes émergeront dans les échanges entre participants et mériteront sans doute de nouvelles réunions de travail.
Samedi 15 octobre 2011
- Ouverture à 8h
- 9 h-9 h 30
André CAREL, Introduction - 9 h 30-10 h 30
Marcel SASSOLAS, La microclinique institutionnelle, vecteur du soin psychique - 10 h 30 – 11h
Pause - 11 h-12 h 30
Jean Pierre CAILLOT, Laure DEVARRIEUX, Brigitte HOÜEL, Steven WAINRIB, Débat
- 14 h 30-15 h 30
Olivier NICOLLE, Intervenir en psychanalyste ? - 15 h 30-16 h 30
André CAREL, Claude PIGOTT, Marcel SASSOLAS, Bernard VOIZOT, Débat - 16 h 30-17 h
Pause - 17 h-18 h 30
Ateliers- Pascale de Sainte Marie et l’Equipe de La Velotte
Qualité des liens et richesse du soin
Discutant : Frédéric Missenard - Jean-Bernard Gérard, Mathilde Dublineau
Deux papas, quatre bébés … un psychothérapeute : homoparentalité et travail en réseau
Discutante : Jeanne Defontaine - Maurice Berger
Les conditions institutionnelles pour le soin en pédopsychiatrie : obstacles et solutions
Discutante : Marylis Bagnères - Isabelle Gothuey Espaces institutionnels et potentialités créatives de la souffrance familiale
Discutante : Colette Le Barbier - Michèle Massard et Denis Matthey
Malaise chez le thérapeute d’adolescents et dans l’institution de soin. Un défi à la co-création d’un espace thérapeutique
Discutants : Maryse Lebreton et André Carel - Elisabeth Lévy et Bernard Voizot
Le travail institutionnel en Placement Familial Thérapeutique : de la filiation narcissique à la relation d’objet - Laure Devarrieux et l’Equipe de psychiatrie adulte du Havre
Comment le lien institutionnel résiste-t-il à une tentative de meurtre d’un soignant par un patient ?
Discutante : Giovanna Stoll
- Pascale de Sainte Marie et l’Equipe de La Velotte
Dimanche 16 octobre
- 9 h-10 h 30
André CAREL, Traiter la crise institutionnelle, du dedans et du dehors
Discutante : Françoise Debenedetti - 10 h 30-11 h
Pause - 11 h-12 h 45
Pascale DE SAINTE MARIE, Prévenir la souffrance institutionnelle par l’attention apportée au cadre du soin
Discutant : Maurice Hurni - 12 h 45-13 h
André CAREL, Conclusion