"l'éthique du psychanalyste" Paris 06/11
Sous la présidence de Jean-Michel Porte et la présidence d'honneur de Claudio Laks Eizirik
ArgumentIl y a cent ans, face au danger de la psychanalyse " sauvage ", fut fondée l'Association Psychanalytique Internationale. Ainsi pouvait être récusée toute responsabilité à l'égard de ceux qui, sans avoir été formés à la psychanalyse, fussent-ils médecins, se disaient psychanalystes. L'Association devait aussi assurer une certaine unité de la psychanalyse, et garantir des standards de formation. L'idée d'une adhésion de l'API à une société internationale d'éthique fut rapidement abandonnée, la psychanalyse répondant de facto à un projet éthique singulier. L'autonomie du patient, comme visée fondamentale de la cure, suppose que le psychanalyste se réfère à la neutralité analytique comme à un commandement absolu, d'où la prise en compte de son contre-transfert. Doté d'un pouvoir considérable, en tant qu'objet de transfert, le psychanalyste se doit de n'envisager le transfert qu'à la seule fin d'interprétation, en vue de sa résolution. En un mot, le psychanalyste est tenu de s'effacer devant la méthode. Néanmoins, l'extension du champ psychanalytique conduit à de nécessaires aménagements techniques, sans qu'il soit toujours facile de différencier une transgression raisonnée d'un manquement à l'éthique. L'éthique du psychanalyste ne saurait être indifférente à l'organisation sociale du lieu où il exerce. D'avoir, par exemple, à se conformer à une éthique du soin, la psychanalyse ne risque-t-elle pas de voir la spécificité de ses fondements éthiques altérée ? C'est bien pour défendre cette singularité que la Société Psychanalytique de Paris a élaboré un code d'éthique de la pratique psychanalytique. Qu'il est fragile ce pacte entre patient et analyste, préconisé par Freud : " sincérité totale contre discrétion absolue. " Programme
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