L'interprétation SAMEDI 19 NOVEMBRE 2011
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L’interprétation est l’instrument technique par excellence des traitements psychanalytiques. Sa formulation, son objet, sa temporalité, sont une préoccupation constante des analystes du fait que de nombreux facteurs s’opposent à son efficacité. En théorie elle permet de différencier l'acte psychanalytique de l'acte psychothérapeutique. En pratique, c’est seulement après coup que s’évalue sa valeur. L’interprétation est une opération psychique qui relève de la pensée commune ; de la causalité, du rêve, de la théorisation. Une telle présence au sein de la pensée humaine souligne sa fonction psychique essentielle et impose de faire un détour par l’herméneutique et de comparer l'interprétation psychanalytique à la traduction, à l'interprétation d’une partition musicale, d’une pièce de théâtre, à la création artistique. Dans tous les cas, il s’agit d’interpréter des motions inconscientes, de les dissimuler de façon à les faire entendre. La psychanalyse se doit de plus de les formuler. L'interprétation psychanalytique a une visée ambitieuse, donner vie et corps aux processus de pensée, aux éprouvés, aux affects. Le langage s’avère être le meilleur moyen pour permettre leur existence et appropriation. Il participe au jeu complexe des après-coups vers la prise de conscience.
Toutefois, de nombreuses situations cliniques ne permettent pas de concevoir une interprétation articulant désirs inconscients et pensées latentes, motions pulsionnelles et langage.
Aussi, l'interprétation s'accompagne-t-elle, en séance, de nombreuses autres modalités d'interventions censées la préparer, mais qui, se substituant à elle, se présentent comme des
résistances contre-transférentielles. |
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