Journée d’étude
Samedi 2 octobre 2010 (Paris, Le Cristo)
S.
Tisseron : Pour entrer dans les mondes virtuels, s’y mouvoir et y
interagir, et y mettre en scène ses fantasmes, l’internaute doit se créer un « avatar ». Il établit alors entre le propriétaire et sa créature une symbiose : aucun des deux ne
peut rien faire sans l’autre. Selon les cas, l’avatar représente alors un fragment de soi, c’est-à-dire de ce qu’on a été ou ce qu’on rêve d’être, un disparu très cher, ou
encore un inconnu dont on a entendu parler et qu’on a imaginé (un « fantôme»). Dans la plupart des cas, la relation nouée avec lui est celle d’une mère empathique avec son
bébé.
F.
Tordo : L’avatar dans le jeu vidéo
apparait au joueur comme un véhicule d’action résonant qui engage sa corporéité. S’adjoint, dans les mondes persistants, un trafic intersubjectif entre les personnage-joueurs,
où l’autre virtuel est déjà existant. Ne faut-il pas sortir du discours consistant à faire d’un espace culturel un objet, d’emblée, potentiellement addictif, au risque de denier au joueur la virtualité d’une rencontre intersubjective.
P.
Berthout : Nous essayerons
d’entrecroiser une histoire personnelle et familiale difficile avec la question de la part énigmatique de la création artistique — ces 2% dont Picasso disait, dans une
conversation avec la jeune Yvette Thomas : « L’art, c’est quatre-vingt-dix-huit pour cent de labeur, un pour cent d’on ne sait quoi, et un pour cent d’incompréhensible pour tout
le monde. Deux-cents pour cent de bonheur accordés aux travailleurs ». (Yvette Szczupak-Thomas, Un Diamant brut — Métailié 2008).
C.
Paquis : « Comment une grande
souffrance physique précoce a imprimé et modelé le rapport au monde d’une femme d’une quarantaine d’années. Cette détresse se rejoue dans le transfert sous forme de contrainte
psychique où elle impose son rapport au réel à sa psychanalyste et lui demande de montrer allégeance (croire tout ce qu’elle dit). Comment ramener cette femme vers la découverte
d’elle-même et l’aider à sortir de sa violence interprétative ? »
Eléments
bibliographiques
Gérard
Garouste
L’Anesse et
la figue, Galerie Daniel Templon, 2006
La
Bourgogne, la famille et l’eau tiède, Galerie Daniel Templon,
2008
- avec Hortense Lyon : Le Grand apiculteur, Bayard, 2002
- avec Judith Perrignon
: L’Intranquille, autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, L’Iconoclaste, 2009
François Rachline :
Gérard Garouste, Fragments Editions, 2004
Collectif : Gérard Garouste, Skira-Flammarion, 2009
Christine Paquis
Le fantasme, entre désir et réalité, Eyrolles,
2010
Serge
Tisseron (derniers ouvrages parus)
L’intimité
surexposée, Ramsay, 2001 (prix du Livre de télévision, rééd. Hachette Littérature, 2002)
Les
bienfaits des images, Odile Jacob, 2002 (prix Stassart de l’Académie des sciences morales et politiques)
Comment
Hitchcock m’a guéri, Albin Michel, 2003
Petit
manuel à l’usage des parents dont les enfants regardent trop la télévision, Bayard, 2004
Vérités et
mensonges de nos émotions, Albin Michel, 2005
La
résilience, PUF, Que sais-je, 2007
Virtuel,
mon amour ; penser, aimer, souffrir à l’ère des nouvelles technologies, Paris, Albin Michel, 2008
Qui a peur
des jeux vidéo ?, Paris, Albin Michel, 2008 (en collaboration
avec Isabelle Gravillon)
« Mets-toi
à ma place », L’empathie au cœur du lien social, Paris, Albin Michel,
2010
Frédéric Tordo
Désir
d’intersubjectivité dans les jeux vidéo : entre auto empathie
virtuelle
et relations interpersonnelles réelles, Psychotropes, sous
presse.
- avec M. Hajji : « Avatars et Moi ! La fonction
psychologique de la multiplicité des avatars dans les jeux vidéo », Adolescence, Tome 27, 3, p. 657-665, 2009.
Collection Nicolas Abraham et Maria Torok— Editions
Hermann
B. Sylwan, Ph.
Réfabert : Freud, Fliess, Ferenczi. Des fantômes qui hantent la psychanalyse, 2010.
Déroulement de la journée
Ouverture : remise du Prix Abraham Torok pour
un travail universitaire
9h-9h15 : Accueil des participants
Coordination : Claude NACHIN
9h15 - 9h30 : Introduction
9h30 - 10h15 : Serge TISSERON
Mondes virtuels : les revenants et les
fantômes
10h15—11h00 : Discussion avec les
participants
11h00—11h20 : Pause
11h20 -
11h45 : Frédéric TORDO
Désir d’intersubjectivité dans les mondes
persistants
: un autre regard sur les
joueurs de jeu vidéo
11h45 -12h10 : Discussion
Coordination : Jean Claude ROUCHY
14h00 -14h15 : Introduction
14h15 - 15h : Pierre BERTHOUT
Le peintre Gérard Garouste
ou le passage à la création
15h00 - 15h45 : Discussion avec les
participants
15h45 - 16h00 : Pause
16h - 16h25 : Christine PAQUIS
15h45 - 16h15 : Serge TISSERON
La femme à la coque ou la
transfert enfermé
16h25 -16h50 : Discussion avec les
participants
16h50-17h00 : Conclusion de la journée
Lieu
Le
Cristo
20 rue Legendre
75017 Paris
(Parking : avenue de Villiers)
Métro : Malesherbes (autres stations : Villiers
et Monceau)
Bulletin
d’inscription à retourner avant le 25 septembre 2010
Nom / Prénom :
Adresse :
S’inscrit à la journée d’étude du 2 octobre et règle
la somme de :
Par chèque bancaire ou postal à l’ordre de :
ASSOCIATION EUROPÉENNE NICOLAS
ABRAHAM ET MARIA TOROK.
Participants : 60 €
Membres de l’Association : 40 €
Etudiants : 30 € (présentation de la
carte)
Attention, possibilités limitées d’inscription sur
place.
Association Européenne Nicolas Abraham et Maria Torok
c/o Corinne PELLETIER
Cité des Trois Bornes
75011 PARIS
assoc.abraham.torok@orange.fr