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Retour sur le colloque de la revue Dialogue

19 Février 2010 , Rédigé par laurent rompteaux Publié dans #conférences

3 orateurs le matin ce qui laisse le temps de développer son propos, puis l'après-midi un choix d'ateliers avec un de ces orateurs pour approfondir la discussion, voilà le programme de la journée.

Celle-ci débute avec l'intervention de Jean-Claude Rouchy qui revient sur son idée centrale de groupe d'appartenance primaire qu'il nomme le chaînon manquant entre la société et l'individu, la foule et l'intrapsychique. Il s'interroge sur le passage entre l'intrapsychique et la réalité sociale. Son propos se développe à partir de l'oeuvre de Nicolas Abraham et  Maria Torok et la question de la transmission et du secret. Une intervention claire mais qui ne fait que reprendre des choses désormais maintes fois entendues.

Puis vien le tour de Vincent de Gaulejac, sociologue clinicien 5349 2409071043 335
connu pour son travail sur la honte, il s'intéresse au rapport entre roman familial et trajectoire sociale et pose l'hypothèse suivante "l'individu est le produit d'une histoire dont il cherche à devenir le sujet" Mais elle commence quand l'histoire ?Dans sa pratique de sociologue il utilise le géno-sociogramme, son attention se porte sur l'impact des événements socio-historiques, il cite Pierre Legendre "La généalogie civilise l'inconscient".

Vincent de Gaulejac s'interroge également sur l'impératif de transmettre, et sur la place de l'individu dans la société actuelle.
A travers son exposé des ponts se jetés entre la sociologie et la psychanalyse, le rapport entre les disciplines prend tout son sens. Le choix de l'atelier de l'après-midi est fait !


Vient ensuite le tour de Jean-georges Lemaire qui s'intéresse aux ambiances dans les séance en partant de situations particulières des thérapies de couple où l'un des deux a déjà fait un travail analytique. Il s'interroge alors sur les éprouvés en séances. Comme bien souvent avec J-G Lemaire je reste sur ma fin avec une impression de confusion, le menu est alléchant mais ...

L'après-midi je me rends donc à l'atelier avec Vincent de Gaulejac où nous nous interrogerons sur la place faite au sujet dans notre société. Celle-ci dit "sois heureux, construis-toi mais débrouille toi" d'où un formidable terreau pour les coachs. Citant François Dubet qu'il cite "La lutte des places remplace la lutte des classes". Pour de Gaulejac l'identité devient alors le lieu de cristallisation des contradictions entre le social et le familial, on aurait besoin de collectif alors que le collectif traditionnel explose. Ses interrogations rejoignent celles de certains psy moins fermés à ce qu'il se passe autour d'eux et pour illustrer son propos il prend comme exemple le chomeur à qui on demande parlez moi de vous !, il s'érige avec justesse contre la psychologisation des phénomènes sociaux. Le discours se fait plus politique, fustigeant les dirigeants pris dans leur idéal "d'excellence durable". A l'opposé il y a l'exclusion.

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