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Retour sur le colloque du CEFFRAP Octobre 2009

31 Décembre 2009 , Rédigé par laurent rompteaux Publié dans #conférences

Début sur les chapeaux de roue, à peine le temps de s'asseoir et René Kaes démarre déjà son intervention. Pour paraphraser Freud et son "on bat un enfant" il emploie la formule "on forme, on déforme un enfant". Il rappelle que former c'est rêver une forme . Le processus de formation est ancré dans une double scène : la scène interne (de la formation) et la scène externe celle du groupe. La formation confronte aux angoisses persécutives de la "dé-formation". Pour Kaës il n'y a pas de formation purement individuelle, il y a à la fois subjectivation, intersubjectivité et effets de groupe. Il s'interroge ensuite sur comment se forme les connaissances sur l'inconscient, quelles méthodes, quels objectifs ?
Il propose différents espaces : - le sujet de l'ics, mais aussi du lien, des alliances inconscientes
                                                         - l'espace du lien, il a sa propre réalité psychique
                                                          - celui du groupe, l'agencement des réalités singulières
Puis 2 autres espaces en arrière plan : l'institutionnel et le sociétal

René Kaës se place ainsi dans la poursuite des travaux de Pichon Rivière, Bion et Foulkes en y incluant sa notion d'alliances inconscientes. ci-dessous une conférence donnée dans un autre cadre



René Kaës se questionne également sur ce qui se transfère, ce qui est un des effets de la formation ; il distingue 3 rapports : de soi à soi, de soi à l'autre, d'une forme passée à une forme à venir.

Après René Kaës, et son propos dense, pas facile de capter l'auditoire surtout quand on joue l'esbroufe (Olivier Nicolle) ou que l'on s'accroche à la lecture de ces notes (Blandine Guettier).

 Il faudra attendre l'après-midi et l'intervention à 2 voix de Nadine Vander Elst et Guy Gimenez pour recapter toute mon attention.
L'exposé s'est développé à partir de trois questions : 
En quoi le dispositif psychodramatique est' il le lieu privilégié pour traiter les questions de filiation-affiliation?
Qu'en est'il de la dynamique du lien entre formateur et formé ?
Comment le dispositif psychodramatique permet' il cela ?

A partir d'exemples cliniques à partir des séminaires de 5 jours organisés par le CEFFRAP, les orateurs tenteront d'y répondre, notant aussi l'importance du fantasme d'être déformé.
Ils mettent en avant 4 axes de travail :
1 la dimension ludique, maturante et narcissique: apprendre sur soi, en groupe, sur les groupes, augmentation de la capacité de jouer, exploration des différents places dans des scénarii sans trop de risques
2 transformation potentiellement anxiogène et source de souffrances entraînant un changement de forme avec déliaison de ce qui est trop lié nécessaire à la reformation de nouveaux liens
3 le groupe permet de travailler le complexe fraternel
4 le travail de l'héritage avec les questions sur l'origine et la fin

Puis la journée s'est terminée par une table ronde sur ce que pouvait modifier la pratique des groupes sur notre travail individuel.

Question passionnante qui aurait méritée un colloque à elle seule, les différents intervenants ont cependant tenté d'en dire quelque chose. Catherine Desvignes s'est par exemple attardée sur la question de  la diffraction des transferts et ce que cela pouvait entrainer dans la façon de penser et poser le cadre.

Bref du bon et du moins bon, mais il n'est pas toujours aisé de faire passer ses idées face à un auditoire, je serais tout de même reparti avec de nombreuses questions à creuser et c'est tout de même là l'essentiel.


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C
<br /> j'aurais beaucoup aimé y assister, ton écrit à encore davantage attisé ma curiosité, je suis peut-être aussi un peu dans ma période "Kaesienne", il faut bien s'adapter à sa nouvelle ville...<br /> <br /> <br />