Titre de psychothérapeute : résister à l'attraction
Titre de psychothérapeute : résister à l'attraction
Dans un communiqué commun, six organisations professionnelles de psychologues * dénoncent la quasi-absence de
prise en compte de nos revendications et appellent à un boycott massif de la loi par l’ensemble de la profession.
Décret réglementant le titre de psychothérapeute : des propositions ministérielles négligeables pour une
mobilisation déterminée
« Nous, organisations associatives et syndicales représentant les psychologues et les enseignants de psychologie, avons
été à nouveau reçues ce vendredi 8 octobre au ministère de la Santé.
Depuis notre précédente rencontre du 28 juillet, rien n’a réellement changé chez nos interlocuteurs :
• Silence de plomb sur la question déjà posée en juillet et concernant les critères de l’annexe du décret portant sur le
titre de psychothérapeute : ministère de la Santé et ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se renvoyant la balle.
• Écoute polie de nos remarques sur le début de mise en place des commissions régionales d’inscription sous la
responsabilité des ARS, avec toutefois une proposition du cabinet ministériel et de la DGOS d’ici à la fin de l’année de mettre ce point à l’ordre du jour d’une prochaine réunion des directeurs
des ARS.
• Totale opposition de nos interlocuteurs à une quelconque réécriture du décret ou de son annexe.
• Renouvellement de la proposition d’étude, par monsieur Ronan le Joubioux, conseiller technique auprès de madame la
ministre de la Santé, de la faisabilité d’une instruction ministérielle ou d’une circulaire rappelant la dimension thérapeutique du travail des psychologues formés en psychopathologie, ce qui les
fonde à exercer la psychothérapie.
• Engagement du ministère d’un retour écrit de cette rencontre du 8 octobre.
Le recours que nous avons intenté devant le Conseil d’État est donc plus que jamais d’actualité et se prépare
activement.
En effet, nous réaffirmons que la loi et le décret réglementant le titre de psychothérapeute ne remplissent pas leur
objectif premier de protection des usagers. Le décret disqualifie les psychologues, au mépris de la loi de 1985 qui a reconnu le titre professionnel de psychologue assorti ou non d’un
qualificatif.
Nous appelons solennellement les psychologues à ne pas demander à user du titre de psychothérapeute dont ils n’ont que
faire, puisqu’ils ont déjà un titre professionnel reconnu. L’exercice de la psychothérapie revendiquée depuis le début de notre professionnalisation et reconnue par les institutions et le public
doit rester une de nos compétences. N’en faisons pas un métier !
Nous appelons tous ceux qui font aujourd’hui appel aux psychologues à ne pas se méprendre sur la valeur du titre de
psychothérapeute qui ne recouvre qu’une petite partie de la compétence professionnelle du psychologue qui est, à ce jour, en France, le professionnel le plus et le mieux formé à la psychologie et
à la psychopathologie. »
* Le SNP, la FFPP, le SIUEERPP, l’UFMICT-CGT, la SFP, l’UNSA.