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Topique 106

25 Octobre 2009 , Rédigé par laurent rompteaux Publié dans #livres


Pas mal de retard dans les chroniques de livres ! Ce numéro de la revue topique m'a accompagné une partie de l'été, en alternance avec la lecture de mémoires ; d'ailleurs les nombreux liens que je pouvais faire étaient signes de réussite future.
Voilà un numéro qui répond de plus à certaines questions que l'on nous pose. De quelle éthique parle t'on ? Mais de celle de la psychanalyse !
Il est bien question de l'inconscient, de transfert, de ce qui fonde la pratique analytique. Il ne s'agit pas de réduire l'homme à une somme de comportements ou à un tas de neurones. Être à l'écoute de l'inconscient c'est prendre le risque d'être bousculé.Donner du temps au patient, lui rendre sa place de Sujet parlant tout en nous imposant la réinterrogation de notre pratique.
Ce numéro de Topique comporte nombre d'articles fort intéressants, celui de Guy Roger par exemple nous rappelle que chez l'être humain il y a une"véritable prédisposition à l'aliénation transférentielle et à sa pérennisation. C'est pourquoi la valeur organisatrice de nos petits états d'âme névrotiques devra veiller à ne pas restaurer la relation petit-grand.".

Guy Roger interroge: "La toute première des addictions ne concerne t'elle pas précisément le pouvoir ?"

Sophie de Mijolla-Mellor s'attarde sur les liens entre savoir et vérité et confiance.Janine Filloux évoque la question de la transgression de et dans la psychanalyse, évoquant à mon grand plaisir l'ouvrage de Louise de Urtebey "Si l'analyste passe à l'acte".
Marc Bonnet livre ensuite un texte d'une grande richesse et d'une grande ouverture, convoquant Lacan, Aulagnier et Kaes pour interroger "Les variations de sens de la technique analytique". Il met au premier plan la rigueur de la capacité contenante de l'analyste pour faire le lien entre ces différents auteurs.

Marc Bonnet livre un texte plein de finesse clinique, exigeant, respectueux de la parole du patient.

Ce qui fonde l'éthique de notre pratique se retrouve tout au long des textes ici présents : de la "nécessité" de se laisser surprendre soulignée par JJ Barreau, ainsi que la pluralité de sens possible à la question du transfert.
Bernard Defrenet nous dit "l'éthique serait identifiable là où le théorique n'accède pas , échoue" et souligne  la nécessité de préserver le patient de nos propres dérapages, notre propre travail analytique nous y aidant.

Sylvie Roger, à la suite, nous parle de "l'effacement par rapport à la posture du maître" cette réserve par rapport au savoir.

Difficile de chroniquer un numéro aussi riche, il vaut mieux le lire ..et en débattre entre vous.
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