SDF et souffrance psychique
20 Décembre 2009 , Rédigé par laurent rompteaux Publié dans #infos
Ces résultats montrent une proportion élevée de troubles psychiatriques sévères. La fréquence des troubles psychotiques est 10 fois plus importante qu’en population générale et celle des troubles
dépressifs 4 fois plus importante et les jeunes sont particulièrement touchés.
Près d’un tiers des personnes (32%) présente un trouble psychiatrique sévère. Une personne sur cinq (21%) présente un trouble de la personnalité ou du comportement et plus d’une personne sur dix
(13%) un risque suicidaire moyen ou élevé. Les addictions (dépendance ou consommation régulière) concernent 29% des personnes, une sur cinq est dépendante à l’alcool et 16% consomment
régulièrement du cannabis.
Parmi les 18-25 ans, 4 sur 10 présentent un trouble psychiatrique sévère. Un jeune sur cinq est déjà dépendant à l’alcool et un quart consomme régulièrement du cannabis.
Un quart des personnes ayant des troubles psychiatriques sévères n’a jamais eu recours aux soins et près des trois-quarts de celles ayant eu un contact antérieur avec le système de soins
n’étaient plus suivies au moment de l’enquête.
L’enquête a été menée par l’observatoire du Samusocial de Paris en collaboration avec l’unité Inserm 707 et un groupe de recherche pluridisciplinaire (InVS, Hôpital Ste Anne, OFDT, INPES). Huit cent cinquante neuf personnes ont été tirées au sort dans les services d’aide (centres d’hébergement, accueils de jour, points soupes …) et interviewées par un enquêteur et un psychologue. Les diagnostics ont été établis par un psychiatre.
L’enquête a été réalisée à la demande de la Préfecture et de la Mairie de Paris à la suite d’un rapport de février 2008 [1], pour fournir un état des lieux en vue d’améliorer la prise en charge
et l’hébergement de ces personnes.
Pas de grosse surprise, même si certains chifres semblent sous-évalués, j'entends par là qu'il faudrait se plonger un peu plus dans la méthode de recueil de données (fichu DSM ou non ?) ce qui
pourrait évidemment changer la donne. Néanmoins la faillite du système psychiatrique, la disparition du secteur comme autre chose qu'un découpage géographique etc .. mène de plus en plus de
personnes vers la rue. Tristes chiffres, tristes situations et quand on sait que par endroit le s services hospitaliers ne veulent rien avoir à faire avec les "gens de la rue" !!